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Comprendre

Comment lire l’étiquette d’une bouteille de vin

L’étiquette d’un vin : quelques centimètres carrés d’élégance pour une mine d’informations. L’étiquetage d’une bouteille de vin respecte une règlementation stricte; et de façon plus ou moins cryptée, on y retrouve de nombreux éléments pour juger de la qualité du vin : son origine, son terroir, ses conditions de vinification, de manipulation, son temps de garde, et bien d’autres paramètres.

Les mentions obligatoires à faire figurer sur une étiquette de vin

Les informations suivantes suffisent légalement à la mise en vente d’un vin :

Les plus connues :

• La teneur en alcool – ci-dessus « 12.5% Vol » –
permet d’apprécier le caractère alcooleux du vin. Les vins de Provence, et en particulier les vins du Var rosés et blancs, sont des vins secs et fruités. Les vins doux du sud ouest, eux, présentent une forte concentration en sucre, due notamment à des vendanges tardives ( par ex. Jurançon). Il existe en effet une corrélation entre la richesse en sucres et le degré d’alcool du vin: Pasteur a démontré que les levures utilisent 17 g de sucres pour produire 1 % vol. d’alcool.

• Le pays d’origine – ci-dessus « Produit de France »

• Le volume – ci-contre 1, 5 l, il s’agit d’une étiquette de magnum

• Le N° identification du lot : permet la traçabilité du vin en tant que denrée alimentaire

• Les mentions spéciales d’ordre sanitaire : « contient des sulfites » depuis 2005, et depuis 2007 le pictogramme concernant les femmes enceintes.

Les plus cryptées :

• Les nom et adresse de l’embouteilleur : « Mis en bouteille au Domaine» signifie que tout le raisin provient du domaine viticole et a été vinifié sur place. L’usage des mots «domaine », « propriétaire-récoltant » ou « viticulteur » est très règlementé, et strictement réservé aux propriétaires de vignes.

• La catégorie – AOC ou Appellation Côtes de Provence contrôlée : trois lettres correspondantes, selon la hiérarchie suivante, au :

– vin de table (VDT)

– vin de pays (VDP) appelés officiellement depuis le 1er août 2009 IGP (Indication Géographique Protégée) pour une raison d’harmonisation européenne des appellations.

– vin d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), ces derniers pouvant faire figurer le nom de l’appellation à la place du mot « origine ». L’AOC garantit qu’un vin est représentatif de son appellation, pour laquelle le vigneron a du respecter un cahier des charges précis et les traditions régionales. Ce gage de qualité est donné par un institut national (INAO) qui édicte et fait respecter une multitude de règles strictes, propres à chaque région vitivinicole. Son équivalent européen est l’AOP (Appellation d’Origine Protégée).

Les mentions facultatives sur une étiquette de vin

• Le nom du vin, la marque
• La cuvée, qui désigne un lot de vin différencié par le vigneron, par une mise en bouteille spéciale.
• Le millésime, qui indique l’année de la vendange dont est issu le vin et détermine le début de la période de garde.
• Les nom et adresse du propriétaire récoltant
• Les distinctions, médailles et classements
• La couleur du produit : vin rosé, vin rouge
• Le cépage : mention interdite pour les AOC françaises, la répartition des cépages entrant dans la définition même de l’AOC. Quelques vignobles, où le nom de cépage est le nom du vin, bénéficient d’une exception (par exemple Riesling ou Gewürztraminer).
• On parle de vin bio ou de vin issu de l’agriculture biologique lorsque la vigne est cultivée sans produit phytosanitaire de synthèse (règlement spécifique et autonome).

Toutes ces mentions doivent être vérifiables. Elles peuvent éventuellement figurer sur la contre-étiquette. De plus en plus répandu, ce petit espace supplémentaire au dos de la bouteille, permet souvent au vigneron de prodiguer quelques conseils de conservation et de dégustation. Elle permet parfois un subterfuge bien utile aux graphistes pour composer une étiquette accrocheuse et disposer de plus d’espace créatif: les mentions légales peuvent être toutes regroupées sur la contre étiquette (légalement il faut qu’elles apparaissent dans le même champ visuel), ce qui permet de conserver l’intégralité de la surface de l’étiquette pour la composition graphique.

Les américains ont accès à une application Ipad qui scanne l’étiquette de la bouteille pour la comparer à une base de données commentée, et certains restaurants commencent à remplacer leur carte des vins par un Ipad où défilent les étiquettes présentes en cave.

Preuve s’il en fallait que l’étiquette est véritablement la carte d’identité du vin. Faute d’avoir un sommelier sous la main, il est bon de savoir la décrypter…