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Le vin bio : fausse bonne idée ?

Le vin bio a le vent en poupe : en 2016, ce sont plus de 700 millions d’euros dépensés par les ménages français pour l’achat de vins bio. Un secteur de l’agriculture qui progresse, gagnant également à l’international avec une hausse de 26 % des ventes entre 2014 et 2015.

Un marché en pleine croissance qui fait vivre 558 000 personnes en France, et des consommateurs prêts à dépenser plus. Il semblerait néanmoins que, dans le monde du vin bio, tout ne soit pas aussi green… Le vin bio serait-il une fausse bonne idée ?

« Vin bio » : une appellation inexacte

En réalité, il est incorrect de parler de « vin bio ». On parlera plutôt de « vin issu de raisins de l’agriculture biologique ». L’appellation « bio » ne concerne donc que la vigne et les raisins. Le travail en cave ainsi que le processus de vinification ne font pas l’objet de réglementation officielle.

Cela dit, il existe des chartes privées et les viticulteurs bio se présentent comme des professionnels responsables.

Alors, qu’est-ce qu’un vin bio ?

Le vin bio est issu d’un mode de production respectueux de l’environnement, sans recours aux produits ou d’engrais phytosanitaires de synthèse ni aux produits comme des pesticides, des insecticides, des fongicides et autres engrais chimiques.

Le vigneron qui produit un « vin bio » renforce donc au maximum les défenses de la vigne pour limiter le nombre de traitements, notamment en utilisant du soufre et de la bouillie bordelaise, par exemple. Ce processus, il faut le noter, nécessite de 20% à 30% de main-d’œuvre supplémentaire par rapport à une agriculture classique.

Bio… jusqu’à la récolte

Pour être labellisé « bio », un vignoble doit respecter la réglementation sur les produits bio pendant un minimum de trois ans. Hormis un cahier des charges inhérent à la vigne et permettant de parler de « vin bio », le vigneron n’est soumis à aucune autre contrainte particulière au cours du procédé de vinification.

En effet, l’Union européenne permet, pour la production de vin bio, l’utilisation de levures exogènes au même titre que la quasi-totalité des pratiques de fabrication du vin conventionnel. Ainsi, le soufre est autorisé à des doses légèrement inférieures par rapport au vin conventionnel, permettant d’affirmer qu’un vin bio n’est pas un vin sans soufre, contrairement aux idées reçues.

Néanmoins, comme le stipule notamment Lepetitballon.com, il est à noter que de nombreux vignerons fournissent un effort soutenu, visant à conserver le plus naturellement possible leurs vins dans leurs chais, afin d’assurer une cohérence entre la production de raisin dans les vignes et la transformation de ce dernier en vin bio, lors de la vinification et du conditionnement.